Ressentez-vous régulièrement l’impression que vos hormones affectent votre qualité de vie? Que ce soit en raison de sautes d’humeur fréquentes, de douleurs menstruelles invalidantes ou de rétention d’eau, vous sentez que quelque chose cloche avec votre équilibre hormonal, sans savoir exactement quoi. Peut-être même avez-vous passé des tests ou discuté avec d’autres personnes pour vous faire dire que ces inconforts étaient normaux pour une femme. Cependant, ce n’est pas parce que des problématiques féminines sont fréquentes qu’elles sont par le fait même normales. Dans cet article, vous apprendrez les bases du fonctionnement de votre cycle hormonal, ses signes de déséquilibres et plusieurs solutions naturelles pour vous aider à équilibrer naturellement vos hormones et obtenir une meilleure santé globale.
1) Les bases : comprendre le système endocrinien et hormonal féminin
1.1) Le système endocrinien
Le système endocrinien désigne l’ensemble des glandes (organes producteurs d’hormones) de notre organisme. Les hormones jouent des rôles cruciaux dans notre équilibre quotidien; elles agissent comme messagers qui permettent le fonctionnement et la régulation d’une multitude de processus métaboliques tels que la température corporelle, l’éveil et le sommeil, la gestion de stress, la digestion et bien plus. Jetons un œil à ces glandes si importantes pour notre bien-être :
Glande pinéale (épiphyse): Située dans le cerveau. Production de la mélatonine, hormone essentielle au sommeil.
Hypophyse et hypothalamus : Situées dans le cerveau. Deux glandes régulatrices très importantes; elles agissent un peu comme des chefs d’orchestre et supervisent toute la production hormonale des autres glandes. Elles sécrètent la majorité des hormones qui servent à donner l’ordre à certaines glandes de produire, à leur tour, des hormones. Par exemple, l’hypophyse sécrète la TRH, qui dit à l’hypothalamus de produire la TSH, qui envoie le signal à la thyroïde de produire des hormones thyroïdiennes. On voit ici un aperçu de la complexité de la cascade hormonale, qui peut facilement être chamboulée.
Glande thyroïde : Située à la base du cou, à l’avant de la trachée, cette glande qui rappelle la forme d’un papillon est essentielle. Elle assure la gestion du métabolisme de tous nos tissus, ce qui affecte la majorité des processus cellulaires, dont la croissance et la régénération, la température corporelle, la digestion, l’intégrité des tissus (peau, cheveux, ongles, muscles, etc.), les fonctions cognitives, le fonctionnement optimal du système reproducteur et bien plus. Sous l’influence de la TSH produite par l’hypothalamus, elle sécrète l’hormone thyroïdienne T4 à partir d’iode et de tyrosine. La T4 doit ensuite être activée en T3, la forme active de l’hormone, par différents processus enzymatiques au niveau du foie. En cas de stress important ou d’inflammation, la T4 peut cependant être convertie en rT3 plutôt qu’en T3, une forme de ``réserve`` de l’hormone qui réduit son activité, affectant tout le métabolisme à la baisse. La thyroïde est l’une des glandes les plus sensibles au mode de vie moderne, puisque le stress et les perturbateurs endocriniens environnementaux lui nuisent beaucoup.
Glandes parathyroïdes : Au nombre de quatre, ces petites glandes grosses comme des pois sont regroupées par deux de chaque côté de la thyroïde, d’où leur nom. Elles produisent la parathormone (PTH) et sont impliquées dans la régulation de plusieurs processus, dont l’équilibre du taux de calcium et de phosphore sanguin (ce qui influence la santé osseuse).
Glandes surrénales : Deux petites glandes situées sur le dessus de chaque rein. Les surrénales sont parmi les glandes les plus malmenées de notre ère moderne. Ce sont en effet elles qui permettent à notre corps de réagir au stress en produisant des hormones adaptatives qui nous permettent de fuir ou combattre (fight or flight). Lorsqu’un stress temporaire et subit survient, les surrénales réagissent en produisant de l’adrénaline et de la noradrénaline, hormones qui augmentent le battement cardiaque, la circulation périphérique et la tension artérielle pour bien irriguer les muscles et faire face au danger. Nous sommes vifs, alertes et sur le qui-vive. Le problème, aujourd’hui, c’est que nous faisons quotidiennement face à une multitude de stress, et que la réponse physiologique innée de notre corps ne sait pas faire la différence entre une menace de type ``un tigre des sabres fonce vers moi`` et ``je suis pris(e) dans le trafic, je vais être en retard au travail``. La production d’hormones de stress demeure la même, peu importe le type ou l’intensité du stresseur. Étant exposés à un nombre croissant de situations stressantes chaque jour, nos surrénales se retrouvent à travailler en excès.
Quand les surrénales passent de la phase d’alarme (adrénaline et noradrénaline produites face à un stress aigu temporaire) à la phase de résistance (stress chronique), elles se mettent à produire du cortisol parce qu’elles ne sont plus capables de soutenir le rythme et commencent à faiblir. À ce stade, la fatigue commence à se faire sentir, le réveil matinal devient difficile, les dépendances aux stimulants comme la caféine s’accentuent et une multitude de problèmes peuvent apparaître (faiblesse immunitaire, perte de libido, déséquilibres hormonaux, etc.). Si on n’écoute toujours pas les messages de surmenage de nos surrénales, on peut ainsi tomber dans la phase d’épuisement surrénalien (burnout), où nous sommes à plat et devons nous reposer pendant plusieurs mois pour récupérer. Le danger du surmenage, c’est qu’en épuisant notre capital surrénalien, on hypothèque notre vitalité parce qu’une fois qu’on a vécu un burnout, l’énergie des surrénales ne revient jamais entièrement à son point initial et la fatigue peut perdurer de manière chronique, tout en ayant une résistance diminuée aux stresseurs.
Thymus : Le thymus est une glande importante pour la maturation immunitaire; il agit comme agent de maturation et de tri des lymphocytes T impliqués dans notre immunité adaptative. Il est situé dans la partie supérieure du thorax, entre les poumons, et est grandement actif durant l’enfance et l’adolescence.
Pancréas : Le pancréas est un organe très important qui possède des fonctions à la fois endocriniennes et digestives. En effet, il assure la digestion en produisant des sucs pancréatiques riches en enzymes qui seront libérés dans l’intestin lorsque l’on mange afin de dégrader les aliments et de permettre l’absorption des nutriments. Il sécrète également des hormones cruciales à la régulation de la glycémie, dont l’insuline et le glucagon. Le mode de vie occidental moderne, majoritairement sédentaire et à l’alimentation excessivement riche en sucres et en glucides, contribue à l’épuisement des fonctions pancréatiques et au développement de la résistance à l’insuline. Si l’alimentation n’est pas améliorée et que la glycémie demeure chroniquement élevée, le diabète de type 2 vient alors à se développer. Le diabète de type 1, lui, est une maladie auto-immune qui résulte d’une attaque progressive du système immunitaire contre les îlots de Langerhans, les cellules produisant l’insuline.
Gonades (glandes reproductrices : ovaires ou testicules) : Chez l’homme, les testicules permettent la production de testostérone, l’hormone masculine dominante, ainsi que de petites quantités d’œstrogènes. Chez la femme, les ovaires produisent une majorité d’œstrogènes et de progestérone, les hormones féminines dominantes, mais aussi de petites quantités de testostérone.
1.2) Le système reproducteur féminin
Il est important de comprendre que la base même de l’équilibre du système reproducteur réside dans le fonctionnement adéquat des autres glandes endocriniennes, particulièrement la thyroïde et les surrénales, puisqu’elles s’influencent l’une l’autre. La santé est un tout et il faut toujours adresser le corps dans son ensemble, en cherchant la cause initiale des problématiques. Le déséquilibre d’une glande (exemple : stress chronique entraînant une surcharge surrénalienne) pourra favoriser la perturbation des autres (ex : hypothyroïdie et/ou déséquilibres du cycle menstruel induits par un stress chronique). Dans la majorité des cas de déséquilibres hormonaux, il sera plus efficace de travailler sur la cause derrière ceux-ci (stress chronique, alimentation non adaptée, paresse hépatique, constipation, etc.) que de simplement ``forcer`` le mécanisme hormonal. Après tout, les hormones ne sont que des messagères et, si elles sont déséquilibrées, il faut d’abord comprendre ce qu’elles essaient de nous dire.
Le cycle hormonal moyen est d’une durée théorique de 28 jours, bien que la plupart des femmes se situent entre 26 et 32 jours. La première partie du cycle se déroule du premier jour des règles jusqu’à l’ovulation. Les œstrogènes sont dominants durant cette première phase, il n’y a pas de progestérone. Le milieu du cycle (14e jour si le cycle est de 28 jours) représente habituellement l’ovulation (période fertile), qui va permettre d’enclencher la phase 2 du cycle, où la progestérone est produite sous l’influence du corps jaune à partir du 21e jour. S’il n’y a pas d’ovulation, il n’y a pas de progestérone qui est produite. Plusieurs facteurs sont à même d’entraîner des cycles anovulatoires : stress important (aigu ou chronique), carence en nutriments, déséquilibres thyroïdiens, déséquilibres glycémiques, etc. La prise de contraceptifs hormonaux (pilule, stérilet hormonal, patch, injections, etc.), appelés anovulants, inhibent aussi l’ovulation pour prévenir la grossesse. C’est bien simple : sans ovulation, tomber enceinte est impossible. L’ovulation est gage de fertilité, mais est aussi cruciale dans la santé féminine en raison de son implication dans la production de progestérone, hormone régulatrice importante pour l’équilibre hormonal.
Au niveau de la santé hormonale féminine, il existe plusieurs acteurs importants qui contribuent au maintien de l’équilibre : les gonades, le foie et les intestins. D’abord, les ovaires produisent majoritairement deux hormones, de la puberté à la ménopause : les œstrogènes et la progestérone. Les œstrogènes incluent en fait trois hormones, soit l’estradiol (E2), l’estrone (E1) et l’estriol (E3), qui occupent des fonctions similaires et complémentaires. L’estradiol est la forme dominant durant la période fertile, l’estrone est dominante à partir de la ménopause et l’estriol est dominante durant la grossesse. Il y a également production mineure de testostérone qui, bien qu’elle soit dominante chez les hommes, joue aussi un rôle important dans la santé de la femme. Voici un résumé des fonctions de ces hormones :
Les œstrogènes : Développement des caractères sexuels à la puberté (hanches, poitrine, menstruations). Santé osseuse, musculaire et cardiovasculaire. Hydratation des muqueuses et de la peau et lubrification vaginale. Équilibre du métabolisme. Fertilité et grossesse. Libido (en association avec testostérone). Et bien plus!
La progestérone : Équilibrante de l’action des œstrogènes. Fluidifiante sanguine légère (prévention des caillots). Équilibre le système nerveux, donc impact positif sur l’humeur et la gestion de stress. Prévient ou diminue la rétention d’eau. Fertilité et grossesse, prévention des fausses-couches en début de grossesse. Importante pour la santé hormonale, car elle vient contrebalancer les impacts potentiellement néfastes d’une dominance oestrogénique relative (qui favorise les déséquilibres hormonaux et inconforts comme SPM, crampes menstruelles, spotting, cycles courts, menstruations très abondantes, rétention d’eau, seins douloureux, sautes d’humeur, caillots sanguins, etc.). Et bien plus!
La testostérone : Libido, masse musculaire, santé osseuse. En cas de manque, on observera souvent une baisse de libido et une difficulté à prendre de la masse musculaire, tandis qu’en cas d’excès, ce sont davantage de caractères masculins qui seront exprimés, comme une pilosité excessive sur les jambes, les bras et parfois même le visage ou le torse. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est caractérisé par un niveau trop élevé de testostérone chez la femme, souvent en raison d’une hyperglycémie et d’une résistance à l’insuline chroniques.
Ensuite, le foie est un grand acteur de l’équilibre hormonal. Il s’occupe de la détoxification hormonale et permet ainsi l’élimination des métabolites hormonaux résiduels qui ne sont plus nécessaires. Il existe plusieurs métabolites de résidus oestrogéniques; certains sont inactifs et inoffensifs, mais certains, dérivés de l’estradiol, peuvent à long terme favoriser le développement de cancers hormono-dépendants. C’est avant tout l’activité hépatique et la capacité du foie à réaliser ses différentes phases de détoxification (méthylation, sulfation, glucuronidation, etc.) qui déterminera le type de métabolite produit ainsi que l’efficacité de son élimination. Si le foie est engorgé pour de multiples raisons (alimentation inadaptée, carences, consommation excessive d’alcool, drogues ou médicaments, exposition fréquente à des pesticides et perturbateurs endocriniens – voir l’article sur le foie pour plus de détails), la biotransformation des métabolites hormonaux ainsi que leur élimination sera compromise, ce qui peut créer des problématiques associées à une dominance oestrogénique relative (déséquilibre du ratio œstrogènes : progestérone). La santé hépatique est donc un pilier important de l’équilibre hormonal.
Un autre acteur souvent insoupçonné de l’équilibre hormonal est l’intestin. En effet, notre foie travaille fort pour conjuguer nos déchets hormonaux peu solubles (donc durs à éliminer du corps) avec des molécules dans le but de les rendre plus solubles et faciles à éliminer via la sueur, l’urine et la bile. Lorsque l’on mange, la bile (produite par le foie et stockée dans la vésicule biliaire) est libérée dans l’intestin pour nous permettre de digérer les gras. Cette bile contient aussi plusieurs déchets que notre foie a métabolisés pour qu’ils soient éliminés. Les sels biliaires se mélangent aux aliments dans l’intestin et se retrouvent ainsi dans les selles. Cependant, dans un mécanisme visant l’économie de la production de sels biliaires par le foie, une partie de la bile est réabsorbée dans l’intestin via le cycle entéro-hépatique. Plus le transit est fréquent et régulier (1 à 2 fois par jour), plus les déchets sont adéquatement éliminés. Cependant, en cas de constipation, il y a stagnation du contenu de l’intestin, donc stagnation de la bile, et une plus grande partie est alors réabsorbée. Ainsi, la constipation favorise la réabsorption des déchets hormonaux que notre foie a mis tant d’efforts à éliminer… Cela ramène des métabolites hormonaux en circulation et augmente la charge hormonale générale ainsi que la dose de travail que notre foie doit effectuer. À long terme, la constipation contribue ainsi au déséquilibre hormonal en nuisant à la détoxification hépatique. Il est donc important, si vous n’allez pas à la selle quotidiennement, de travailler ceci avant toute autre chose. Sans élimination, tous les processus métaboliques se retrouvent ralentis et engorgés, et si vous essayez de soutenir la détoxification sans d’abord assurer l’élimination, les symptômes seront probablement empirés plutôt qu’améliorés (c’est comme essayer de faire sortir un gars saoul d’un bar, mais les portes fermées!).
2) Symptômes de déséquilibres du système hormonal
Parmi les signes les plus évidents de déséquilibres hormonaux, plusieurs seront indicateurs d’un profil hormonal déséquilibré vers une dominance oestrogénique relative :
Syndrome prémenstruel (SPM) : sautes d’humeur, irritabilité, nervosité, fatigue, jambes lourdes, rétention d’eau, seins enflés et douloureux, etc.
Trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) : une forme ``extrême`` de SPM qui affecte certaines femmes, les rendant très affectées au niveau émotionnel (rages, sautes d’humeur très intenses, déprime, anxiété, insomnie…)
Cycle très court (moins de 21 jours)
Saignements entre les règles (spotting)
Règles très abondantes, avec caillots
Fibromes, kystes
Endométriose
Cancer hormono-dépendant (sein, ovaires)
Infertilité
D’autres troubles associés au système hormonal féminin :
Dysménorrhée (douleurs menstruelles importantes, voire handicapantes, parfois accompagnées de diarrhées, faiblesse, vomissements, etc.)
Aménorrhée (absence de menstruations)
Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Absence de libido
Hypothyroïdie (ou hyperthyroïdie)
Burnout
Symptômes d’un fonctionnement hormonal non optimal dans la période de la ménopause :
Insomnie
Sécheresse de la peau et des muqueuses (sécheresse vaginale, oculaire, etc.)
Bouffées de chaleur, avec ou sans sudation
Sautes d’humeur
Absence de libido
Douleurs lors des rapports sexuels
Règles surabondantes, voire hémorragiques (préménopause)
Fatigue, manque d’énergie, burnout
Apparition de douleurs (articulaires, musculaires, nerveuses) ou de troubles osseux
3) Les ennemis du système reproducteur
La première chose qui nuit au système reproducteur, ce sont les perturbateurs endocriniens. Il s’agit de molécules synthétiques, créées par l’homme, qui miment l’action de certaines hormones et qui, comme leur nom l’indique, viennent perturber le fonctionnement de notre système endocrinien. La thyroïde, les surrénales et les gonades sont particulièrement vulnérables à l’action des perturbateurs endocriniens. Malheureusement, nous entrons quotidiennement en contact avec des dizaines d’entre eux et la charge toxique a tendance à s’accumuler avec le temps. Avant même d’être né, un bébé ``moderne`` peut être en contact avec plus de 200 substances perturbatrices pouvant impacter son système endocrinien à court et à long terme. Voici des exemples de molécules considérées comme des perturbateurs endocriniens : parfums, colorants, bisphénols (dont le BPA), parabènes, phtalates, hormones de synthèse... L’alcool en fait également partie, car il nuit beaucoup à l’équilibre du système reproducteur et entraîne des carences en nutriments importants à son fonctionnement, comme les vitamines B et le magnésium.
On en retrouve dans une grande variété d’éléments industriels du quotidien : parfums d’ambiance, chandelles parfumées, produits corporels et ménagers de grande surface riches en parfums (savons, pâtes à dents, crèmes, shampooings, déodorants, maquillage, nettoyants, lessive et assouplissant, etc.), teintures à cheveux, vernis, bouteilles d’eau en plastique, emballages alimentaires en plastique, boîtes de conserve (enduites de pellicule plastique avec BPA), revêtements antiadhésifs sur les poêles et moules de cuisine, reçus de caisse... Les pesticides et les polluants aériens (ex : usines) agissent également comme perturbateurs endocriniens majeurs, d’où l’importance de manger biologique autant que possible.
Comment limiter son exposition? En évitant au maximum tout ce qui contient du parfum synthétique (lessives, savons, cosmétiques, déodorants commerciaux, etc.), en optant pour des produits naturels sans ingrédients néfastes, en remplaçant les parfums d’ambiance par de vraies huiles essentielles (attention à la qualité sélectionnée), en utilisant du verre, de la céramique ou de l’acier inoxydable dans la cuisine et les bouteilles d’eau, en buvant de l’eau filtrée, en mangeant biologique et bien plus. Un article sur les perturbateurs endocriniens viendra sous peu pour plus de détails.
Ensuite, le stress chronique vient créer un important déséquilibre au niveau endocrinien et nuit au fonctionnement du système hormonal. Il envoie le message que le corps est en danger, donc qu’il n’est pas dans un contexte favorable à la reproduction. Cela peut engendrer des déséquilibres du cycle menstruel (cycles irréguliers, trop courts ou trop longs), parfois même la perte temporaire des règles, une perte de libido ainsi que de la difficulté à tomber enceinte, notamment en raison d’une perturbation de l’ovulation et de la production de progestérone. La thyroïde pourra aussi être déséquilibrée étant donné son importante interrelation avec les fonctions surrénaliennes et ovariennes. Chez l’homme, le stress chronique viendra nuire à la production de testostérone, pouvant affecter le poids, la masse musculaire, l’humeur, la libido et la fertilité.
Le manque de sommeil, surtout chronique, vient également nuire à l’équilibre endocrinien. Il crée du stress, favorise l’inflammation, empêche le bon fonctionnement de la détoxification hépatique et du nettoyage des déchets (processus plus actifs durant la nuit) et vient altérer l’équilibre du rythme circadien. Une nuit de 7 à 9h de sommeil récupérateur (avec un coucher à 22h maximum) devrait être la norme quotidienne, mais dans notre société, beaucoup se couchent trop tard malgré un lever tôt pour travailler, ou souffrent d’insomnie venant limiter l’aspect récupérateur et régénérateur du sommeil. Si cela est votre cas, notre article sur la qualité du sommeil et les soutiens naturels serait une lecture pertinente!
Au niveau alimentaire, plusieurs éléments sont à même de nuire à l’équilibre hormonal, dont la consommation excessive d’aliments raffinés, de sucre et d’oméga 6 pro-inflammatoires (qui favorisent notamment les douleurs menstruelles). Les produits laitiers, riches en œstrogènes bovins, augmentent aussi la charge hépatique et peuvent contribuer au portrait de la dominance oestrogénique relative. Un manque de bons gras, de vitamines et minéraux (magnésium, vitamines B, fer, calcium, iode, etc.) ou tout simplement de calories (anorexie, surentraînement) peut aussi favoriser le déséquilibre du cycle menstruel et même l’arrêt des règles.
Finalement, la sédentarité et la constipation sont aussi néfastes pour le système reproducteur, notamment parce qu’ils favorisent l’engorgement hépatique par la réabsorption de déchets au niveau intestinal.
4) Les amis du système reproducteur
Une alimentation variée et adaptée aux besoins individuels, composée d’aliments entiers non transformés et de la meilleure qualité possible (viande bio/nourrie à l’herbe, poissons sauvages, fruits de mer, œufs bio/fermiers, légumes de saison, fruits mûrs, légumineuses germées, etc.) est la clé pour une santé hormonale optimale. Les bons gras et les protéines sont très importants quand on parle de santé hormonale, puisqu’ils sont essentiels à la production des hormones. Les oméga 3 (lin, chanvre, poissons gras comme sardines, maquereaux, anchois, saumon) à l’action anti-inflammatoire sont particulièrement importants, notamment pour assurer l’intégrité des membranes cellulaires (donc de bons échanges de nutriments et de déchets) et limiter l’inflammation. Une quantité trop élevée d’oméga 6 par rapport aux oméga 3 peut favoriser des problématiques inflammatoires comme les douleurs menstruelles et l’endométriose.
Tout ce qui aide à réduire le stress est aussi un grand allié : rire, bouger, effectuer quotidiennement des exercices de respirations, méditation et cohérence cardiaque… L’exercice physique, en plus d’aider à libérer des endorphines et à booster la production de neurotransmetteurs, permet aussi une meilleure élimination des déchets via la sueur tout en stimulant le transit intestinal. Pour prévenir la constipation, la mastication suffisante des repas, une bonne hydratation (au moins 2L par jour) et une consommation suffisante de fibres sont importantes.
5) Soutenir son système endocrinien et reproducteur naturellement
Il existe de multiples options, dans les plantes médicinales et produits naturels, pour supporter son système endocrinien et reproducteur. Il est important de consulter votre naturopathe pour déterminer quelle approche est la plus appropriée pour vous puisque, chaque femme étant unique, il n’existe pas de solution universelle. L’article ici se veut un résumé de différentes options qui varieront selon chaque cas.
Pour commencer, des infusions prolongées de plantes nutritives et toniques comme l’ortie et la paille d’avoine sont une bonne base pour pratiquement n’importe qui désirant supporter son corps de manière globale. Ces plantes, riches en vitamines, minéraux et antioxydants, ont des propriétés très nourrissantes pour les systèmes nerveux, musculosquelettique, tégumentaire, digestif et endocrinien. L’avoine contient du calcium, des vitamines B et des mucilages; elle est dite trophorestauratrice, c’est-à-dire qu’elle aide à régénérer le système nerveux. L’ortie est riche en fer, vitamine K, chlorophylle et une multitude d’autres nutriments; elle agit comme une grande nutritive de l’utérus et de tout l’organisme. On peut utiliser ces plantes à tout âge et toute étape de la vie, encore plus en cas de fatigue, grossesse, post-partum, stress aigu ou chronique, convalescence. On infusera au moins 2 c. à table de chaque plante dans 1 L d’eau pour plusieurs heures, voire toute la nuit, et on visera à boire 2 tasses par jour. Les mélanges de tisanes Déesse de Mon Régal Végétal et Divinithé de Clef des champs sont aussi de belles synergies agissant comme tonique nutritif.
Pour supporter les glandes surrénales et l’équilibre de tout le système endocrinien en cas de stress, on aura grand avantage à utiliser les plantes médicinales adaptogènes, c’est-à-dire qui améliorent les capacités adaptatives de l’organisme. Il existe une multitude de plantes adaptogènes qui ont des propriétés communes (aident le corps à mieux gérer le stress), mais aussi propres à chacune; c’est pourquoi il est pertinent de se faire conseiller pour obtenir la ou les plantes les plus adaptées aux besoins individuels. Voici des exemples de plantes adaptogènes : ashwagandha, rhodiola, éleuthéro, ginseng, champignons médicinaux, basilic sacré, réglisse, schisandra, maca… Le soutien du système nerveux bénéficiera aussi à l’équilibre hormonal. Consultez notre article détaillé sur le soutien du système nerveux et la gestion de stress au naturel pour plus d’informations à ce sujet.
Pour soutenir la santé de l’utérus, des infusions d’ortie et de framboisier sont aussi intéressantes sur une base régulière. Le framboisier est une plante agissant comme astringente, raffermissante et tonique utérine. Elle est souvent prise en fin de grossesse pour préparer à l’accouchement. Pour la femme en âge fertile, le framboisier est une belle manière de supporter cet organe de manière régulière.
Au niveau reproducteur, plusieurs plantes peuvent aider à équilibrer le ratio oestrogènes : progestérone, notamment l’achillée millefeuille et le vitex (gattilier). Le magnésium et les vitamines B, particulièrement la B6, sont aussi importantes pour rééquilibrer le cycle hormonal sur le long terme. Le produit SynerMag, offrant magnésium et B6 combinés, est souvent intéressant à prendre pour un minimum de 3 mois afin de rééquilibrer les hormones en cas de SPM important, sautes d’humeur, rétention d’eau, jambes lourdes, douleurs menstruelles et plus encore.
En cas de douleurs menstruelles importantes (dysménorrhée), plusieurs facteurs alimentaires et d’hygiène de vie peuvent jouer un rôle. Le café, le sucre et les viandes classiques nourries aux grains (maïs et soya OGM pleins de pesticides) et aux antibiotiques (contrairement à des viandes bio nourries de pâturage) peuvent notamment empirer les crampes et douleurs menstruelles, tout comme un stress trop important et mal géré. Les omégas 6 en excès, favorisant la production de prostaglandines pro-inflammatoires, peuvent accentuer les douleurs menstruelles. Réduire les oméga 6 (arachides; cajous; maïs; huiles de tournesol, canola, coton, carthame, maïs, soya, pépin de raisin; viande nourrie aux grains) et augmenter les oméga 3 à portée anti-inflammatoire (petits poissons gras comme sardines, maquereaux, anchois; graines de lin moulues, graines de caméline, huiles de lin, caméline et chanvre) sont souvent parmi les actions les plus pertinentes que l’on peut effectuer si l’on souffre de dysménorrhée. Une alimentation de type anti-inflammatoire peut aussi grandement aider, tout comme la gestion du stress et l’exercice physique régulier. En cas de douleurs menstruelles importantes, on peut aider à les prévenir à long terme en améliorant son alimentation et sa gestion de stress ainsi qu’en se supplémentant en oméga 3 et en magnésium + B6 (comme dans SynerMag). Lorsque les règles et les crampes débutent, on peut utiliser des gélules concentrées de curcuma (action anti-inflammatoire) comme TheraCurmin de Natural Factors pour aider à limiter les douleurs inflammatoires. Le pimbina, une plante antispasmodique, est aussi pertinente en cas de crampes importantes. Elle peut être prise en teinture, seule ou combinée au framboisier comme dans le mélange Menstruix de La Clef des champs. Cependant, c’est vraiment dans la prévention que l’on verra plus d’efficacité à long terme.
Pour la ménopause, plusieurs plantes peuvent aussi être d’une grande aide pour atténuer les bouffées de chaleur, la sudation, les troubles de l’humeur, la sécheresse : sauge, trèfle rouge, vitex (gattilier), actée noire, maca, shatavari… La graine de lin moulue est également une grande alliée à cette période. Il existe aussi plusieurs synergies pertinentes pour les troubles reliés à cette étape de vie, comme MenoConcept de Herb-e-concept, Menosense de Womensense ou Menopausix de La Clef des champs.
Supporter le foie sera, tel qu’expliqué ci-haut, très pertinent pour tout déséquilibre hormonal, que ce soit durant la période fertile, la préménopause ou la ménopause. Consultez notre article sur la santé hépatique à ce sujet.
En cas de saignements trop abondants, voire hémorragiques (changement de protection aux heures), certaines plantes peuvent être prises pour freiner ces derniers, notamment l’alchémille et la bourse à pasteur. Des plantes progestéroniques comme l’achillée millefeuille ou le vitex pourraient aussi être utiles en prévention pour rééquilibrer les hormones et prévenir les saignements trop forts. Consultez votre naturopathe avant d’utiliser de telles plantes.
Finalement, au niveau du support émotionnel, la mélisse est une grande alliée lorsque l’humeur est maussade, par exemple en SPM. Elle amène légèreté, joie de vivre et bonne humeur en plus de diminuer l’anxiété grâce à ses huiles essentielles calmantes. Elle favorise le sommeil et supporte la digestion. On peut la prendre en teinture dans l’eau de la journée ou encore en tisane (léger goût citronné); elle s’harmonise bien avec d’autres plantes en mélange de tisane. La rose est aussi une incontournable de la santé féminine d’un point de vue énergétique et émotionnel. Ses pétales peuvent se mélanger dans n’importe quelle tisane ou mélange pour le bain; elle apporte douceur et réconfort, elle accompagne les périodes de transition et de deuil, elle aide à guérir nos blessures féminines profondes. Elle nous aide à nous reconnecter à notre déesse intérieure, tout simplement.
Après ce survol des solutions naturelles pour une meilleure santé féminine, il est temps de conclure cet article qui, nous l’espérons, vous aura aidé à mieux comprendre et aimer votre système hormonal.
Si vous voulez aller plus loin, consultez notre série de vidéos sur la santé féminine, disponibles sur notre chaîne YouTube:
- Les bases de l'équilibre hormonal
- Solutions naturelles pour douleurs féminines
- Ménopause, il existe des solutions!
Le contenu présenté sur le blogue de l’Armoire Épicerie Santé est exposé dans le seul but de fournir au lecteur de l’information. Même si L’Armoire Épicerie Santé a fait preuve de diligence dans la rédaction ou la sélection du contenu de manière à en assurer raisonnablement la qualité et l’exactitude, le contenu est présenté uniquement à des fins de culture personnelle et ne devrait pas servir à établir des diagnostics médicaux.
Le contenu ne doit pas être interprété comme un avis ou une recommandation concernant l’établissement d’un diagnostic. L’Armoire Épicerie Santé rappelle au lecteur l’importance de consulter un médecin lors de malaise ou de symptômes inhabituels.
L’Armoire Épicerie Santé encourage le lecteur à se diriger vers un médecin afin que celui-ci puisse établir un diagnostic et recommander un traitement. L’Armoire Épicerie Santé met en garde le lecteur des dangers de toute interruption de traitement médical ou pharmaceutique qui se ferait d’une manière non-assistée d’un médecin, d’un pharmacien ou d’un autre professionnel de la santé. Rien, dans les articles de ce blogue, ne devrait pas être interprété comme constituant une incitation ou un encouragement à interrompre de tels traitements.
Camille Poulin - Naturopathe diplômée de l'IESN (2015-2020). Passionnée de santé naturelle, je vous accompagne dans votre démarche vers une vitalité optimale via des rencontres individuelles personnalisées, des conférences variées et mon site web Mon Régal Végétal portant sur la naturopathie, la cuisine saine gourmande & les plantes médicinales!
Bien que ce site Web puisse être lié à d'autres sites Web, nous ne sommes impliqués, directement ou indirectement, dans aucune validation, association, parrainage, adhésion ou affiliation avec un site Web lié, sauf indication contraire dans la présente.
Vous devez lire attentivement les mentions légales et les autres conditions d'utilisation de tout site Web auquel vous accédez via un lien à partir de ce site Web. Votre lien vers d'autres pages hors site ou d'autres sites Web est à vos propres risques.
Le Site Web peut utiliser des cookies afin de personnaliser et de faciliter la navigation maximale de l'utilisateur sur ce site. L'Utilisateur peut configurer son navigateur pour être notifié et refuser l'installation des cookies que nous lui envoyons.